15.000 jeunes de 16 à 25 ans en service civique sur 2 ans dont 5.000 immédiatement, c’est l’ambition du programme national « transition énergétique, climat et biodiversité », lancé en janvier dernier par Ségolène Royal (Ministre de l’Ecologie) et Patrick Kanner (Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports).
Ce programme vise d’abord à mobiliser les territoires pour la transition énergétique : les missions des jeunes concernent l’animation territoriale et la sensibilisation des habitants, des entreprises, des administrations, des élèves et des étudiants aux enjeux et objectifs du développement durable. Concrètement, les jeunes sensibilisent les locataires du parc social aux solutions d’économie d’énergie, facilitent le déploiement des compteurs intelligents, accompagnent l’installation des ménages dans des logements à basse consommation, neufs ou rénovés…
Les missions sont réalisées grâce à un partenariat ambitieux entre l’Agence du Service civique, la fondation Agir contre l’exclusion (FACE) et l’association Unis-cités, comme en témoigne cette vidéo de Catherine Foulonneau, directrice Stratégie et Territoires de GrDF, tournée par Mediatico en partenariat avec L’Express et Place To B, lors du Forum Convergences 2015. Son entreprise veut s’ancrer dans les territoires pour agir auprès des populations précaires, et compte bien s’appuyer pour cela sur les 280 services civiques de la transition énergétique qu’elle va recruter chaque année.
La fondation FACE se réjouit aussi de ce partenariat public-privé. En tout, 200.000 familles seront accompagnées, soit 600.000 personnes. « C’est dans ce matching entre les entreprises et l’Etat que l’on arrive à trouver des solutions », explique Vincent Baholet, délégué général de la fondation FACE. Et il en convaincu : on peut aller plus loin en termes de formation et de coaching pour les jeunes en service civique.
Certes, il a des inquiétudes à l’approche de la COP21 mais il note les « solutions merveilleuses où l’entreprise est au cœur du système ». Une réalité avec laquelle la France n’est pas encore tout à fait à l’aise, même si ça bouge ! Vincent Baholet voit en tout cas dans le numérique une porte d’entrée pour la transition énergétique, car il facilite l’accès à des services moins consommateurs d’énergie.
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