Une nouvelle rubrique sur le site de Place to B ! Avec B the Start, découvrez à nos côté les interviews de startupers dont les projets ont pour ambition de favoriser les transitions. Quels sont les récits et les imaginaires de ceux qui se lancent le défi d’inventer les solutions de demain ?
Découvrez dans ce premier article une interview de Cassandra Delage, fondatrice et CEO de Plast’if !
Bonjour Cassandra, peux-tu te présenter à la communauté Place to B en quelques mots ?
Hello 🙂 Je m’appelle Cassandra Delage, je suis la fondatrice et CEO de Plast’if.
En quoi consiste Plast’if, cette start-up que tu as fondée avec Benoît Morin ?
Plast’if transforme le processus et l’expérience de recyclage en entreprise. La machine Plast’if recycle tous les déchets plastiques et permet aux employés d’imprimer en 3D de nouveaux objets à partir de ces déchets. Les employés sont donc incités à recycler puisque chaque action est revalorisée.
Notre machine remet les gens au cœur de la solution de recyclage. En transformant les déchets plastiques en de nouveaux produits, nous créons une économie circulaire en entreprise.
Comment cela fonctionne concrètement pour l’utilisateur une fois face à la machine ?
La machine Plast’if analyse, broie et trie tous les déchets plastiques des employés et permet à ceux-ci d’imprimer de nouveaux objets grâce à l’imprimante 3D intégrée dans la machine. Les employés peuvent choisir l’objet qu’ils souhaitent imprimer grâce au catalogue affiché par notre écran tactile.
Aujourd’hui, il y a 4 catégories d’objets à imprimer : des objets pour l’employé, des objets imprimés en équipe, des objets pour la communauté, ou des objets designés en partenariat (avec des écoles de design, des designer industriels, etc…). Les employés reçoivent un SMS lorsque l’objet est prêt.
Pourquoi vous semble-t-il intéressant de pouvoir transformer immédiatement, sur place, les déchets en objets nouveaux plutôt qu’à plus large échelle dans un centre de recyclage ?
Plast’if permet aux employés de voir que chaque action fait une différence, que chaque déchet plastique peut être revalorisé. Le but est de montrer que le plastique n’est pas un déchet mais une ressource.
En quoi la vision du recyclage en France te semble-t-elle perfectible ?
Je crois qu’on peut toujours faire des efforts pour être plus écologique. Je pense qu’en France, on pourrait être plus sensibilisés au recyclage et mettre en place plus d’outils pour non seulement inciter les gens mais faciliter le recyclage.
Pourquoi vouloir installer Plast’If dans les entreprises en priorité ?
Le but de Plast’if est d’avoir le plus grand impact positif sur l’environnement. Nous nous sommes donc tournés vers les entreprises puisque nous pouvons (1) y toucher le plus de gens avec une même machine et (2) créer un changement de mentalité autour du recyclage. Plast’if est mis en place en entreprise plutôt que dans les espaces publics puisque nous voulons inciter les gens à recycler de manière récurrente. C’est en recyclant un peu, tous les jours, que nous pourrons avoir un impact important sur le long terme.
Quel type de communication souhaitez-vous mettre en place pour faire connaître le projet ?
Nous voulons ouvrir le dialogue et créer une communication ouverte autour du recyclage. Notre but est de changer la perspective du recyclage et mettre en place une solution qui intéresse tout le monde.
Comment vois-tu Plast’if, et le recyclage en général, en 2025 ?
Nous aimerions que d’ici 2025 nous n’ayons plus besoin de produire du plastique. Avec tout le plastique déjà produit, nous n’aurions qu’à le recycler et le revaloriser. Dans un monde idéal, nous aurons diminué notre production de C02 à des niveaux normaux.
Aujourd’hui quels sont vos besoins pour continuer à développer le projet ?
Nous avons de nombreux besoins ! Nous souhaitons rencontrer des entreprises clientes ou testeuses, des personnes pour nous accompagner aussi bien sur la communication que sur le graphisme, sur des aspects techniques ou sur le financement. Surtout nous sommes toujours ouverts à des gens qui veulent rejoindre l’équipe.