Sami Cheikh Moussa
@SamiCheikhm
A 29 ans, Sami est en charge du développement de Place to B et le premier interlocuteur de nos partenaires. Après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur à Télécom SudParis, il a travaillé pendant cinq ans en tant que consultant en Innovation Digitale et Télécommunications pour les plus grandes entreprises françaises. Désirant donner un tournant à sa carrière et travailler au quotidien sur des projets d’intérêt général en France ou à l’étranger, il a repris ses études au sein de l’école Sciences Po Paris pour étudier le développement durable et le soutien aux populations, se spécialisant sur les sujets environnementaux, climatiques et énergétiques. Il rencontre Anne-Sophie Novel et Nicolas Bienvenu par le biais de cette formation et accepte de devenir responsable du lieu durant Place to B COP21, en charge des aspects techniques, de l’hébergement et de l’accueil de la communauté. Toujours aussi enthousiaste à l’idée d’accompagner le développement du projet pendant les prochaines années, il travaille maintenant aux côtés de nos partenaires pour que Place to B révolutionne la manière de parler du climat et de la transition !
Bonne année à tous ! 2018 est arrivée mais on ne change pas les bonnes habitudes. Voici votre première actu écolo en GIF de l’année ! Retrouvez climat et environnement sous l’œil de Place to B en images qui bougent 🙂
On commence avec notre « meilleur client » de 2017 qui ne semble pas décidé à laisser sa place en 2018. Le climato-sceptique et super-vilain du monde réel, le président des Etats-Unis, Donald Trump ! Ce dernier a en effet annoncé, par la voix de son secrétaire à l’intérieur, qu’il allait relancer l’exploitation offshore sur la quasi-totalité du littoral américain. Oublié la catastrophe de Deepwater Horizon de 2010, le président et ses alliés de l’industrie veulent déconstruire l’héritage d’Obama ! Plus d’interdiction, même dans un sanctuaire en Alaska, plus de régulations ni de réglementations. Seulement davantage de gaz et de pétrole. On comprend en effet pourquoi l’Accord de Paris ne lui semblait pas une bonne idée ! Pour rappel la catastrophe de Deepwater, c’était ça :
Production d’énergies fossiles toujours, 2018 commence avec une décision défavorable de la justice norvégienne. Plusieurs ONG, dont Greenpeace, ont en effet été déboutées de leur plainte contre l’octroi de concessions pétrolières dans l’Arctique par l’Etat norvégien. 13 groupes pétroliers du monde entier devraient donc pouvoir explorer la fragile mer de Barent. Et ainsi augmenter l’export d’hydrocarbures par la pétromonarchie norvégienne. On a du mal à comprendre comment cette décision respecte l’Accord de Paris signé par le pays. Ou comment la justice finlandaise peut considérer que le pays ne pouvait être tenu pour responsable des émissions liées aux hydrocarbures exportés dans d’autres pays. Ce n’est donc pas pour tout de suite qu’on laissera tranquille nos amis des pôles on dirait…
Fossiles, suite et fin. En Allemagne, vous vous souvenez sans doute des images de blocage de mines de charbon pendant la COP23. La résistance à l’industrie charbonnière et au géant de l’énergie RWE ne s’est bien-sûr pas arrêtée avec 2017. Dans la forêt de Hambach, dont le sous-sol regorge de charbon, des activistes continuent de lutter pour essayer de sauvegarder ce qu’il reste de cet écosystème dévasté depuis 40 ans. Les pelleteuses y ont fait disparaître 90 % de la faune et de la flore au profite de la plus grande mine à ciel ouvert du pays. Pourtant les habitants et les militants ne baissent pas les bras. Un bel exemple en ce début d’année !
En Angleterre, des députés demandent une taxe sur les gobelets jetables fournis avec le café à emporter avant une possible interdiction d’ici cinq ans. Ce sont 2,5 milliards de gobelets qui sont jetés chaque année en Grande Bretagne soit 30 000 tonnes de déchets. Contrairement à ce que de nombreux consommateurs pensent, la quasi totalité des gobelets ne sont hélas pas recyclables. La taxe pourrait permettre de mettre la pression sur les entreprises du secteur pour qu’elles fassent davantage d’efforts. Starbucks a d’ailleurs promis de lancer une expérimentation dans 20 cafés londoniens. On espère que cela en convaincra davantage de passer à la tasse réutilisable ! On vous regarde…
Nos océans ne se portent pas particulièrement mieux, hélas. Des scientifiques mettent en garde contre la multiplication par quatre des zones mortes dans les océans. Depuis 1950, c’est plus de 245 000 km² d’océans qui sont privés d’oxygènes et qui sont donc devenus mortels pour la majeure partie des créatures marines. Les risques d’extinctions massives n’en sont que renforcés. Les causes de tout cela sont à chercher du côté des pesticides et du réchauffement climatique comme souvent. Sans transformation de l’activité humaine, la situation ne s’améliorera pas pour nos amis des mers. On fait un petit effort pour que eux aussi aient un peu d’air ?
Comme souvent, on essaye de terminer sur une note plus joyeuse ! On se tourne pour cela vers la Finlande qui a diminué par trois le nombre de SDF dans ses rues. Comment ? Et bien en les logeant tout simplement ! Depuis plus de trente ans, la Finlande a adopté une politique volontariste autour d’un concept simple : « un logement d’abord ». Et cela fonctionne car la réinsertion y est bien meilleure. Sans compter que selon le gouvernement cela « permet d’économiser 15.000 euros par an et par personne ». A l’heure où l’engagement pris par Emmanuel Macron ne semble pas être suivi de faits, on aimerait vraiment que plus de dirigeants s’inspirent des solutions finlandaises. Une belle réussite !
GIF courtesy of giphy.com.
