Elles et ils sont membres d’ONG, chercheurs.ses, communicants.es, journalistes, blogueurs.ses, artistes, entrepreneurs.ses… Nous sommes allés à la rencontre de celles et ceux qui font vivre la COP22 en dehors du cercle restreint des négociations. Découvrez le premier billet de notre série « Les visages de la COP22 » sur les porteurs de projets présents à Marrakech qui donnent un sens à la mobilisation contre le réchauffement climatique.
Lire aussi :
Les visages de la COP22 #2 – Acteurs de la transition au Maroc
Les visages de la COP22 #3 – Les artistes au coeur de la mobilisation
Décoloniser les esprits et renouveler le récit
Il est temps de parler autrement du changement climatique ! Le slogan de Place To B a pris tout son sens au fil des rencontres que nous avons faites dans les différents espaces de la Ville Ocre investis pour l’occasion de la COP22.
Pierre Radanne, président de l’Association 4D et ancien président de notre partenaire l’Ademe l’affirme : « Notre société souffre d’un déficit de récit à la personne. »
Loin du vocabulaire technocratique et complexe arboré lors des Conférences Des Parties, le Projet Our Life 21 porté par l’Association 4D invite à repenser son futur en prenant en compte les évolutions liées aux changements climatiques que nos sociétés auront intégrées dans les années à venir, en 2030 ou en 2050.
A. Ghani Chehbouni, directeur de la recherche, représentant de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) au Maroc : utiliser les codes culturels et le dialecte local pour « passer l’information à des gens qui n’auraient pas la culture pour assister à un side event de la COP. »
En collaboration avec des conteurs berbères, des chercheurs de l’IRD ont écrit un conte en dialecte darija pour sensibiliser la population locale aux enjeux des changements climatiques. Clamé sur la grande place publique Jemaa El Fna par deux conteurs tous les deux jours pendant la durée de la COP22, le récit reprend des références religieuses et culturelles pour se frayer un chemin dans l’imaginaire des marocains qui se rassemblent en foule autour de l’animation.
Le chercheur Jamie Clarke de l’organisation Climate Outreach en est convaincu : « ce dont nous avons besoin, c’est d’un engagement plus large autour des questions liées aux changements climatiques » (« all we need is a wider engagement toward climate change issues »).
L’étude des visuels climatiques initiée en 2015 pour proposer aux communicants de mieux sensibiliser aux enjeux du réchauffement climatique à partir d’une banque d’images en ligne est l’une nombreuses recherches menées par le laboratoire anglo-saxon Climate Outreach. Nous nous sommes associés à leur travail et avons entamé une seconde étape de cette étude – à retrouver sur notre site internet.
Harley Cross et Aria McLauchlan : « This is all about individual actions »
Renouveler le récit des changements climatiques, c’est aussi rassembler des narrateurs venus des quatre coins de la planète et leur permettre de s’exprimer sur notre blog. Harley Cross et Aria McLauchlan, deux COPilots américains (L.A) présents pendant la COP21 à Place To B, ont prêté leur plume pendant ces deux semaines intenses. Retrouvez leurs contributions dans leurs versions originales par-ici :
- Reactions to the US election from the global climate conference (Harley Cross, 14/11/2016)
- A Trump win means climate action is up to each of us (Aria McLauchlan, 10/11/2016)
- Not So Eco (Harley Cross, 19/11/2016)
Un grand merci à ces narrateurs du changement pour leur temps et leur énergie débordante… Ainsi qu’à la dizaine de contributeurs qui ont animé le blog de Place To B en apportant leurs précieuses contributions chaque jour !